Du 8 mars au 4 mai 2024, la Salle des Casques de la Fondation Montresso* présentera le projet issu de la résidence artistique d’Abi Salami, The fiction of control.

Nigériane, son œuvre est une parabole contre les contes de fées américains, où elle grandit. 

L’essence de son travail conteste la mythologie de la femme noire, par les contrastes de son individualité. L’intersectionnalité des luttes est imbriquée dans la peinture d’Abi Salami, intimement vécue : être femme, noire, artiste.


« Être dans la marge, c’est faire partie d’un tout, mais en dehors de l’élément principal. »
(Bell Hooks) Nigériane, son œuvre est une parabole contre les contes de fées américains, où elle grandit.
L’essence de son travail conteste la mythologie de la femme noire, par les contrastes de son individualité.
L’intersectionnalité des luttes est imbriquée dans la peinture d’Abi Salami, intimement vécue : être femme, noire, artiste. Face à une invisibilisation ressentie, ses toiles prennent l’espace. Elle s’autorise, se réinvente et s’autorise à réinventer. Mouvement continu et transformateur de sa création, The fiction of control est un regard sur sa propre condition, une perspective hors-contrôle.
Critique anticapitaliste en toile de fond, Abi Salami peint l’obsession du contrôle des sociétés et spécifiquement des femmes. Autour de ces combats, Abi Salami crée son alphabet, se présentant au monde par son plus intime visage, sa peinture. Dans le théâtre de nos interactions sociales, face aux
discordances entre le nous des coulisses et celui de la scène, elle esquisse de nouvelles allégories.
Intuitif, c’est un cheminement que nous propose l’artiste, une lecture visuelle de ses évolutions.
Êtres hybrides se partagent la toile avec une figure masculine, symbolisme d’une caste sociale dominante engendrant l’essor du capitalisme, l’oppression comme corollaire.

The fiction of control dévoile les propres doutes de l’artiste, échos à nos injonctions de consentement tiraillés par notre désir de contrôle.
La construction narrative de son récit de soi croise les dissonances individuelles dans nos sociétés du paraître. Les dépendances sont multiples mais les possibilités d’émancipations se multiplient. Développant une réelle confiance en soi, au fil des
coups de pinceaux, Abi Salami nous confronte à ce que nous pensons contrôler mais dont les agissements sont coercitifs. Arrêt dans le tumulte de nos sociétés
modernes, elle interroge nos fictions les plus enracinées.
Rose, bleu et violet prédominent dans les toiles d’Abi Salami, échos aux cristaux, du quartz rose aux améthystes et saphirs. À l’image de Salvador Dali, et de
la performance artistique complète que fût sa vie, c’est une peinture loin des assignations imposées qui nous est donnée à regarder. Palette de couleurs
modifiées, dispersées, instinctivement l’artiste les façonne pour incarner le récit
de sa transmission picturale. Son identité complexe, marginalisée, reflète des problématiques brillamment interrogées par l’iconographie de sa peinture.
Dans la continuité d’un travail amorcé durant le programme IN-Discipline – Blackness, Jardin Rouge s’ancre comme lieu d’exploration artistique.
Dévoilant au cours de ses résidences une réflexion créative, Abi Salami saisit l’enjeu
de s’adresser à nous face à toute l’ambivalence d’un discours ancré dans sa réalité intime .

Meryem Moudrik 
Chargée des Publics et des Relations Presse
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